Théophile Carême 2024

« Il y a diversité de dons spirituels, mais c’est le même Esprit »

1 Co 12,4

Chaque année, pendant les temps de l’Avent et du Carême, nous organisons des soirées de formation les jeudis soirs, de 20h30 à 22h.

Le Concile de Vatican II a lancé, par la constitution sur l’Église Lumen gentium, un appel universel à la sainteté :

L’appel à la plénitude de la vie chrétienne et à la perfection de la charité s’adresse à tous ceux qui croient au Christ, quel que soit leur état ou leur forme de vie ; dans la société terrestre elle-même, cette sainteté contribue à promouvoir plus d’humanité dans les conditions d’existence. Les fidèles doivent s’appliquer de toutes leurs forces, dans la mesure du don du Christ, à obtenir cette perfection, afin que, marchant sur ses traces et se conformant à son image, accomplissant en tout la volonté du Père, ils soient avec toute leur âme voués à la gloire de Dieu et au service du prochain. Ainsi la sainteté du Peuple de Dieu s’épanouira en fruits abondants, comme en témoigne avec éclat à travers la vie de tant de saints l’histoire de l’Église.

Concile Vatican II, Lumen Gentium, n°40

Cet appel évangélique rejaillit lorsque des hommes et des femmes se laissent saisir par l’Esprit du Seigneur. Comme le buisson ardent (Ex 3,2) qui brûle et ne se consume pas, leur humanité n’est pas altérée ; elle est profondément bonifiée. Pourtant, l’accueil de l’Esprit ne se fait pas sans combats. Le « vieil homme » résiste, préférant sa volonté propre à celle de Dieu. Les saints nous enseignent, à travers leur expérience, à nous laisser transformer. Mettons-nous à leur école, apprenons d’eux à faire confiance à Jésus pour devenir nous aussi d’autres Christ : « Alter Christus », témoins du ressuscité aujourd’hui.

29 février : Thérèse de l’Enfant Jésus

Née en 1873 et morte en 1897 à l’âge de 24 ans, Thérèse de l’Enfant Jésus et de la sainte Face, carmélite, est sans doute la plus grande sainte et mystique de l’époque moderne. Canonisée en 1925, elle a été déclarée patronne des missions en 1927 et patronne secondaire de la France en 1944, Docteur de l’Église en 1997. Par sa « petite voie » de l’enfance spirituelle, elle a mis la doctrine mystique de saint Jean de la Croix et sainte Thérèse d’Avila à la portée du plus grand nombre. Elle a ainsi ouvert à tous un chemin de sainteté par le moyen de l’abandon confiant à la miséricorde de Dieu-Amour.

7 mars : Catherine de Sienne

Née en 1347 à Sienne et décédée en 1380 à Rome à l’âge de 33 ans, Catherine est une sainte italienne qui eut une grande influence dans l’Église. Tertiaire dominicaine, elle est connue pour son œuvre théologique, principalement Le dialogue, et pour ses très nombreuses lettres adressées aux papes et aux rois pour leur rappeler leur mission. Figure marquante du catholicisme médiéval, elle est à l’origine du retour du pape à Rome. Canonisée en 1461, déclarée patronne de Rome en 1866, et de l’Italie en 1939. Avec Thérèse d’Avila, elle est la première femme à être déclarée « docteur de l’Église » en 1970. Elle est proclamée patronne de l’Europe en 1999.

14 mars : Charles de Foucauld

Né en 1858, mort assassiné en 1916 à Tamanrasset, canonisé en 2022, Charles de Foucauld fut officier de cavalerie puis explorateur du Maroc. Il se convertit en 1890 et devint moine trappiste avant de choisir une vie d’ermite et de pauvreté, d’abord à Nazareth, puis dans le Sahara. Il développa une spiritualité de pauvreté, d’abandon à Dieu, et de fraternité universelle, et chercha à fonder une communauté ; mais il n’y réussira pas de son vivant. Après sa mort, sa vision spirituelle, qui promeut un apostolat reposant sur le témoignage par le partage de vie plutôt que sur le prosélytisme, sera reprise par de nombreuses communautés religieuses ou laïques, notamment les Petits frères de Jésus et les petites sœurs de l’Évangile.

21 mars : John Henry Newman

Né à Londres en 1801 et mort à Birmingham en 1890, John Henry est un ecclésiastique, théologien et écrivain britannique. Après des études à l’Université d’Oxford, il devient prêtre anglican. Ses travaux sur les Pères de l’Église le conduisent à une analyse critique des Caroline divines, les grands théologiens de l’Église d’Angleterre. Ainsi naît le Mouvement d’Oxford, dont John Newman est l’un des principaux acteurs. Ses recherches sur les « notes » de l’Église (« une, sainte, catholique et apostolique ») l’amènent à se convertir au catholicisme en 1845. Il est ordonné prêtre dans le congrégation de l’Oratoire de saint Philippe Néri en 1847. Rejeté par les anglicans, suspect pour nombre de catholiques, John Newman écrit l’Apologia Pro Vita Sua pour raconter sa conversion. Il est créé cardinal en 1879. Canonisé en 2019, il est fêté par les catholiques et par les anglicans.