Formation Théophile – L’esprit de la liturgie

Chaque année, pendant les temps de l’Avent et du Carême, nous organisons des soirées de formation les jeudis soirs, de 20h30 à 22h.

Nous empruntons le titre de cette formation au livre de Romano Guardini (1885-1968), connu pour ses ouvrages sur la nature de la liturgie et sa participation essentielle au Mouvement liturgique. Ce même titre fut réutilisé à dessein par le cardinal Ratzinger lorsqu’il publia ses propres réflexions sur la liturgie (2001).

La réforme liturgique qui aboutit au Missel de Paul VI avait été préparée bien avant le Concile par le travail des moines bénédictins Prosper Guéranger (1805-1875) et Odon Casel (1886-1948). Ce dernier renouvela la compréhension du « Mystère », fondement de la « mémoire » rituelle (anamnesis, commemoratio).

Les papes apportèrent leur contribution : Pie X (1835-1914), passé à la postérité pour avoir avancé l’âge de la communion des enfants, et surtout Pie XII (1876-1958), en synthétisant les nombreuses découvertes du Mouvement liturgique dans son encyclique Mediator Dei (1947).

Cette préparation aboutit à la publication de la constitution sur la sainte liturgie : Sacrosanctum concilium, premier texte du Concile Vatican II, approuvé très largement par le collège des évêques (2147 placet contre 4 non placet) et promulgué par le pape Paul VI (1897-1978) le 4 décembre 1963.

De cette constitution découlent les livres liturgique, approuvés par les saints pontifes Paul VI et Jean Paul II, qui sont aujourd’hui utilisés dans le Rite romain. Le pape François le rappelle dans sa lettre apostolique Desiderio desideravi (2022) dont le sujet principal est la formation liturgique du peuple de Dieu.

Père Stéphane-Paul BENTZ +

Calendrier

Pas de formation le 1er décembre en raison de la préparation de la Saint-Martin d’hiver, les journées d’amitié de la paroisse.

DateEnseignement
2022
17 novembreLe Mystère du culte dans le christianisme. Au 19e siècle, les travaux d’histoire des religions du moine Odon Casel permirent de comprendre la spécificité du culte dans le christianisme, en le distinguant des cultes païens de mort et de renaissance de la divinité. Dans le christianisme, le Mystère est Dieu lui-même, mais aussi l’acte par lequel Il se révèle et nous sauve.
24 novembreL’assemblée chrétienne. Reprenant l’enseignement de Pie XII, le pape François nous dit que « le sujet qui agit dans la Liturgie est toujours et uniquement le Christ-Église, le Corps mystique du Christ. » (Desiderio desideravi n°15). Qu’est-ce que ce « corps mystique » ? Pour le comprendre, il faut s’intéresser à la spécificité de l’assemblée chrétienne, héritière de l’assemblée synagogale (Qahal).
8 décembreLe sacerdoce commun. Le sacerdoce ministériel, celui des évêques et des prêtres, est au service de la mise en œuvre par les fidèles de leur sacerdoce commun, celui que nous avons reçu au baptême : « Je vous exhorte donc, frères, par la tendresse de Dieu, à lui présenter votre corps – votre personne tout entière –, en sacrifice vivant, saint, capable de plaire à Dieu : c’est là, pour vous, la juste manière de lui rendre un culte. » (Rm 12,1) 
15 décembreLa réforme liturgique. On retient de la réforme les changements les plus visibles : le passage du latin au français et la modification du sens de la célébration. Mais, est-ce là l’essentiel ? L’objectif, il est vrai, était de favoriser la participation des fidèles. Mais, par « participation », les réformateurs entendaient avant tout l’union intime des fidèles au sacrifice du Christ. 
Que célèbre-t-on ?
Qui célèbre ?
Qu’offrons-nous ?
Comment célèbre-t-on ?